D’ex accro au shopping à une vie simple

Cela fait quelques années que j’ai débuté ma nouvelle vie plus simple et plus éthique. Il y a quelques jours, je faisais du rangement dans ma salle de bain (régulièrement, quand mon bazar me fait tourner la tête, je vide tous mes placards et je fais du tri).

Pendant que je vérifiais les dates de péremption de mes médicaments et mes produits de beauté, je me suis aperçue que je n’avais pas tant de tri à faire puisque je n’avais plus autant de produits qu’avant.

Cette situation m’a fait réfléchir à la façon dont mes habitudes avaient changé au cours de ces dernières années et à quel point les choses que je faisais avant me semblent bizarre aujourd’hui.

À l’époque mon comportement me paraissait (plus ou moins) normal.

Aujourd’hui, je ne peux plus avoir ces mêmes habitudes parce que je les considère comme du gaspillage, que ce soit pour l’environnement, mon temps ou mon argent.

Et d’ailleurs clairement pour mon argent. Parce qu’en vrai quand tu te mets à vivre une vie plus simple, plus éthique, plus écolo tu fais vraiment des économies.

Le fait d’être devenue une consommatrice plus consciente a ajouté beaucoup de valeur à ma vie et si l’avenir me le permet je continuerai à être aussi éthique et responsable que possible avec mes décisions quotidiennes de consommation.

Bien sûr, je ne suis en aucun cas parfaite et je ne te dis pas de renoncer à toute forme de consommation.

Je te fais juste un retour d’expérience en espérant que cela puisse t’apporter de la valeur ajoutée à ta vie.

Acheter des vêtements sans intention est l’une des choses que j’avais l’habitude de faire et qui me semblent maintenant bizarres.

Avant de découvrir le style de vie minimaliste, mes habitudes d’achat étaient clairement plus de la surconsommation que de la simple consommation.

En gros, si j’avais quelques heures de libres,  je me dirigeais tout simplement vers les magasins, de préférence des magasins de vêtement.

Je choisissais des vêtements que j’aimais sans vraiment poser de question.

Je n’étais pas du tout dans la réflexion du type :

• Est-ce que j’ai vraiment besoin de ce nouveau vêtement ?
• Est-ce que je vais respecter mon budget du mois ?
• Est-ce que j’ai déjà quelque chose de similaire à la maison ?

Et si je voyais une file d’attente pour l’essayage, j’achetais simplement l’article en me disant que s’il ne m’allais pas, je le retournerai.

Et quand je rentrais chez moi, je réalisais que j’avais déjà 2 robes de la même couleur ou encore que je n’avais pas pris la bonne taille.

Tant pis, je les mettais quand même dans mon placard, et peut-être qu’un jour je les reverrai.

Ces vêtements m’avaient aidé à atteindre mon objectif qui était de faire du shopping, m’offrir un moment de divertissement et potentiellement le fait d’avoir fait une bonne affaire.

Bien évidemment, la conclusion n’était pas si simple.

La vérité c’est que j’avais une penderie pleine de vêtements qui n’étaient pas vraiment “moi”.

J’avais même deux paires de Louboutin alors que je ne sais pas marcher avec des talons aiguilles aussi hauts, sans parler de certaines chaussures qui me faisaient tellement mal aux pieds que je ne pouvais pas marcher avec.

J’avais bien sure des vêtements avec des étiquettes dessus.

Mes tiroirs étaient tellement remplis que c’était un défi physique de les fermer.

Je n’avais aucune idée de ce que je possédais.

Et surtout, ma garde-robe au final ne me représentait pas.

Quand j’ai entendu parler du style de vie minimaliste, je suis tombé sur le terme « garde-robe capsule ».

Et ça a changé ma manière de voir les choses.

J’ai réalisé que je n’avais pas besoin de posséder 50 vêtements de chaque type.

J’ai compris que le problème de ma garde-robe n’était pas un manque de vêtement, comme je voulais bien faire semblant de le croire, c’est juste que j’en avais beaucoup trop.

J’ai rapidement désencombré une grosse partie de ma garde-robe, notamment pendant mon déménagement.

Par contre, je n’ai pas créé de garde-robe capsule comme les minimalistes veulent un peu l’imposer.

J’ai surtout changé ma façon de consommer. Pendant presque un an et demi, je n’ai acheté aucun vêtement.

Tout simplement parce que j’avais un stock tellement suffisant, que je n’avais pas besoin de nouvelles choses.

J’ai fait un tri et je sais exactement ce que j’ai.

Et je gagne du temps le matin parce que déjà il y a moins de choix à faire et ensuite parce que j’aime tous mes vêtements.

La plupart peuvent être mélangées et assorties.

J’aime bien ouvrir ma penderie et mes tiroirs et voir de l’espace.

Et cela m’a évidemment permis d’économiser beaucoup d’argent.

Quand tu es une sur-consommatrice, ce n’est pas que sur les vêtements. J’avais plus de chaussures qu’il n’y a de jours dans un mois. Si je ne me trompe pas, j’en avais une cinquantaine.

Je ne sais pas si pour toi c’est beaucoup ou peu, mais visiblement pour mon moi de l’époque ce n’était pas assez.

J’en avais partout, devant la porte d’entrée, dans un meuble à chaussures, d’autres dans des boites dans ma penderie et j’avais même acheté une boite de stockage pour mettre des chaussures sous mon lit.

C’était un méga gâchis complètement désorganisé.

J’étais fan de chaussures, mais je n’avais pas compris à quel point je perdais mon temps et mon argent.

À chaque fois que je devais sortir, cela me faisait perdre du temps de choisir parmi les 50 paires de chaussures.

Pareil, lorsque j’ai désencombré mes 50 chaussures, j’en ai quand même gardé la majorité parce qu’elles n’étaient pas en assez bon état pour être vendu ou donné et en trop bon état pour être jetée.

Je n’avais pas envie de créer plus de déchet que nécessaire.

Pareil que pour mes vêtements, j’avais tellement de stock que je n’ai pas acheté de chaussures pendant 1 an et demi.

Sauf une seule paire. Et là, j’ai opté pour la qualité plutôt que la quantité.

Au lieu d’acheter plusieurs chaussures à 20 ou 30euros, j’en ai acheté une à 50euros de bonne qualité et que j’aimais.

Je les ai d’ailleurs portées tout l’hiver, tous les jours les deux dernières années.

Elles ont affronté la pluie, la neige et des kilomètres de marche.

Je peux te dire que de bonnes chaussures te simplifient la préparation au quotidien.

Depuis que je suis passée à une vie plus simple et plus éthique, je n’ai plus acheté de chaussures de mauvaise qualité et je n’en ressens pas le besoin.

Aujourd’hui, on est à une époque où il y a un million de ressources accessibles gratuitement pour prendre une décision d’achat plus éclairée.

Sur internet, tu peux voir les avis clients sur les produits ou les entreprises, ou encore des avis d’influenceuses sur YouTube et tu as plein d’applis de comparaison de prix et d’ingrédients.

Tout cela peut t’aider à savoir où et comment on investit notre argent.

Avant, je rentrais dans un magasin et je choisissais un article en fonction de qui était inscrit sur l’étiquette ou encore selon les conseils que le vendeur pouvait me donner.

Sauf pour le high tech et les cosmétiques.

J’ai un côté geek donc je savais très bien ce que je voulais ou pas et pour la partie cosmétique, j’ai fais une licence spécialité luxe et cosmétique donc pareil je connaissais très bien les marques, les ingrédients et leur utilité.

Maintenant pour quasiment tout nouvel achat, je fais ce que mes copines appellent des « études de marché ».

Je fais des recherches sur la marque, les ingrédients, la provenance des produits, etc.

Et pour moi ce n’est pas une corvée du tout.

Je veux savoir où va mon argent, je veux acheter du durable et de l’éthique.

Au début, ça me prenait du temps certes, mais en fait une fois que j’ai compris où et comment chercher en vrai c’est rapide.

Je travaille dur pour mon argent, et il y a plein de choses que je peux faire avec : voyager, l’économiser, l’investir, aider les autres ou travailler moins, donc je n’ai pas envie de le dépenser n’importe comment.

Comme tu viens de le voir, dans le passé, je ne dépensais pas mon argent avec intention. Ce qui me semble aujourd’hui inconcevable dans mon nouveau mode de vie.

Je faisais du shopping par ennui ou pour un pseudo shot d’adrénaline. J’achetais des choses et j’essayais de me convaincre et de le justifier en me disant que c’était mérité vu la charge de travail que j’avais.

Maintenant, je dépense mon argent beaucoup plus intentionnellement et conformément à mes valeurs.

Je dépense pour des choses qui ajoutent de la valeur à ma vie.

Et je ne dépense pas pour des choses qui n’ajoutent pas de valeur à ma vie.

Peut-être que tu te retrouveras dans mon moi d’avant ou peut-être dans mon moi d’aujourd’hui ou peut-être es-tu entre les deux comportements.

Quoi qu’il en soit si tu en chemin vers une vie plus simple et plus éthique, j’espère que mon parcours te motivera à continuer.

Sache que tu peux y arriver.

Comment débuter une vie plus simple et plus éthique

Surtout si tu ne sais pas par où commencer et que tu ne te sens pas écolo